1)      Nous ne sommes pas figés dans des schémas délétères : grâce à la neuroplasticité du cerveau, nous avons la capacité d’évoluer et de nous transformer, à n’importe quel âge. Mais des années de conditionnement, une posture figée, une façon de fonctionner bien ancrée ne se changent pas en quelques jours. Les changements brusques ne tiennent pas sur le long terme. En effet, notre cerveau, programmé pour assurer notre survie, refuse tout changement trop radical et trop éloigné de notre zone de confort, et nous ramène à nos anciennes habitudes. Pour installer un changement durable, il est donc essentiel d’y aller pas à pas, en répétant des actes simples afin d’obtenir la coopération de notre cerveau.

2)      Préparer un marathon, apprendre une nouvelle langue, se lancer dans une activité ou créer son entreprise : dans tous les cas, l’objectif final peut paraître inaccessible. Face à l’ampleur du défi, nous risquons de rester figés dans l’angoisse. C’est là que la technique des petits pas devient précieuse : en se concentrant sur ce qui est accessible, cette technique rassure, elle sécurise, et elle nous permet d’avancer en confiance.

3)      Le cerveau va à l’essentiel : il déteste les tâches qui demandent trop d’énergie. La répétition des petits pas installe des habitudes qui deviennent des automatismes, allégeant ainsi une charge mentale trop énergivore. Viser les automatismes est un gage de succès. Ainsi, si vous démarrez un programme exigeant, par exemple cinq heures de sport par semaine, l’enthousiasme de départ risque vite de s’essouffler. Essoufflement, perte de motivation… et peut-être abandon. À l’inverse, si vous distillez vos efforts sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, vous progressez pas à pas. Les résultats apparaîtront plus tardivement certe, mais votre motivation sera plus solide, vos acquis plus ancrés. Et vous atteindrez vos cinq heures de sport par semaine avec plus d’aisance. Comme dans la fable du lièvre et de la tortue, partez tranquille, mais avancez avec engagement et conviction.

4)      On a l’impression qu’une petite action est anodine, mais dès lors qu’elle est répétée, elle peut se quantifier. Par ailleurs chaque geste permet d’ajuster, de calibrer, nos compétences. Comme un puzzle, les pièces finissent par s’emboîter et le dessin se révèle au fil de nos accomplissements. Ce cheminement, aussi lent soit-il, déconstruit nos peurs de l’échec. Car chaque étape devient abordable, cela sécurise et apaise nos jugements. De plus, chaque palier nous prépare pour l’étape suivante et construit un socle solide pour affronter nos défis.

5)      Les petits pas renforcent notre puissance et notre confiance. En effet, si nous fixons uniquement la finalité, la montagne à gravir, nous risquons, en plus du découragement, de nous sentir impuissants. Et cela mine l’estime de soi. À l’inverse, se mettre en mouvement, même par de petites actions, restaure notre confiance car nous nous sentons à la hauteur et efficaces. E la confiance est l’un des piliers essentiels de la réalisation d’objectifs.